Le 19 janvier 2008 se tenait à Amboise
la 27ème Assemblée Générale de l’U3P
Grands espaces
L’espace est grand, suffisamment du moins pour accueillir demain des voiles solaires, comme hier les Spoutnik. Depuis juin 2007, il est traversé à quelques centaines de kilomètres au-dessus de la planète Terre par le petit logo doré de l’U3P, comme en témoigne la mystérieuse photo ci-dessus, prise en apesanteur dans la soute de la structure gonflable « Bigelow-Genesis II ».
Ce premier pas de l’U3P dans l’espace reste symbolique, mais il n’est pas anodin : hommage incontournable au premier satellite artificiel lancé voici un demi-siècle, c’est aussi la preuve qu’une association aux ressources par nature limitées peut, en saisissant au vol les fusées de passage, faire décoller ses idées. Des idées d’ailleurs qui méritent leur propre espace, celui de la réflexion, à l’ordre du jour de cette 27ième assemblée générale dont le premier objectif est de faire le point sur les projets en cours, les défis à relever, et le lien à toujours réinventer entre le rêve et la réalité.
La réalité a été très présente – si l’on peut dire – cette année 2007 :
•une réalité constructive, sur les actions de fond que poursuit comme toujours l’U3P, notamment :
◦en direction des étudiants « tipistes », avec qui se multiplient les échanges sur des projets liés à la propulsion photonique, et la satisfaction d’apprendre que certains d’entre eux ont décroché aux concours des notes élogieuses grâce à leur travail,
◦en terme de « Promotion » des voiles solaires, avec l’invitation très sympathique de « Kriss Crumble » en septembre sur France Inter, d’Europe 1 au printemps, ou des articles de presse autour du projet « Libellule » dans Espace Magazine,
◦de promotion toujours, auprès d’un public de 7 à 77 ans (et +), lors des salons «Physifolies » et « Fête de la Science » dans le Nord,
◦sur le plan scientifique enfin, avec la communication de Jean-Yves Prado lors du colloque IAF de Hyderabad, sur le projet « Shadow » qui, comme son nom l’indique, propose de maintenir dans l’ombre d’un essaim de voiliers un astéroïde menaçant afin d’en dévier la trajectoire.
•une réalité en demi-teinte, concernant le développement du micro-satellite « Libellule » dont un des partenaires n’a pu transmettre dans les délais les éléments techniques qui nous auraient permis, comme nous le souhaitions, de présenter une maquette lors du congrès IAF. Cet aléa – qui fait aussi partie de la réalité prévisible d’un projet – ne remet pas en cause l’important travail réalisé en particulier par Amsat-France. Le débat interne permettra d’analyser les solutions les plus appropriées pour relever le défi de « Libellule ».
À l’U3P de faire vivre ces idées, et continuer à dessiner dans ces grands espaces la « culture des voiles solaires »,
Sic Itur Ad Astra
Olivier Boisard
Président de l’U3P pour l’exercice 2007
Amboise, 19 janvier 2008